Les piqûres sauvages à la seringue se multiplient dans les discothèques, les bars, les concerts et les festivals, partout en France, mais l’inquiétant phénomène demeure inexpliqué. Les motivations des « piqueurs » n’ont, pour l’heure, pas été identifiées. Mais au moins neuf d’entre eux ont été interpellés durant la Fête de la musique, dans la soirée du mardi 21 juin 2022.
Arrêté grâce à une vidéo
Un premier homme, soupçonné d’avoir piqué à la seringue au moins quatre riverains, selon une source policière de Franceinfo, a été arrêté à Versailles, dans les Yvelines.
Au cours des festivités, ce trentenaire a été surpris en train de piquer deux filles mineures, de 15 et 16 ans, par deux témoins, dont l’un qui l’a filmé, toujours selon les informations de Franceinfo. Une preuve-vidéo qui a permis la diffusion d’un signalement, puis de l’interpellation du suspect, qui n’était plus en possession de seringue à ce moment-là.
Selon le parquet de Versailles, cité par l’Agence France-Presse (AFP), reprise entre autres par RMC, l’homme de 37 ans a été placé en garde à vue pour « administration de substances nuisibles et violences volontaires avec arme ».
Les deux jeunes victimes, qui ont été prises de nausées et de maux de tête, ont réalisé en urgence des examens de santé.
Des interpellations partout en France
Autres interpellations à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. Trois majeurs et un mineur ont été arrêtés grâce aux descriptions précises de leurs victimes présumées. Selon le parquet de Nanterre, relayé par l’AFP, ces quatre individus ont été placés en garde à vue pour « violences aggravées et administration de substances nuisibles ».
À Arras, dans le Pas-de-Calais, six adolescents piqués ont porté plainte, à la suite de quoi, deux jeunes suspects ont été placés en garde à vue.
À Nancy (Meurthe-et-Moselle) cette fois, un homme de 35 ans, déjà connu des services de police, a été interpellé avec plusieurs seringues dans son sac à dos, après avoir piqué au moins un homme et une jeune femme. Les deux victimes sont immédiatement allées rapporter les faits à la police, comme le précise France Bleu. L’une d’elles avait eu le réflexe de filmer le « piqueur ».
Ce sans domicile fixe, placé en garde à vue, a été reconnu par ces deux personnes sur lesquelles il se serait jeté, avant de s’excuser, l’air de rien.
Toutes deux ont fait des analyses toxicologiques « urgentes », à la demande du parquet de la ville.
À Antibes, dans les Alpes-Maritimes, au moins cinq personnes ont aussi été piquées à leur insu pendant la Fête de la musique. Les victimes ont été hospitalisées, l’une d’elles a confié à Nice Matin son intention de porter plainte contre X, car l’auteur des faits n’a pour l’heure pas été identifié.
À Lyon, deux femmes, dont une mineure âgée de 15 ans, ont été prises en charge par la Croix-Rouge après avoir été piquées, indique BFM.
La barre des 1 000 victimes dépassée
Au 16 juin 2022, 800 plaintes ont été déposées pour des piqûres, selon le bilan de la Direction de la police nationale (DGPN), qui recensait alors 1 098 victimes.
Le 30 mai dernier, France Inter révélait que presque 350 clientes et clients de lieux de nuit ont porté plainte pour des piqûres. Le phénomène s’intensifie donc, rapidement.
Mais selon le rapport de DGPN, effectué samedi 18 juin et relevé par Franceinfo, aucune des analyses réalisées sur les victimes n’a révélé la présence de GHB, surnommée « la drogue du violeur ».
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