Pourquoi change-t-on d’heure deux fois dans l’année ?

À vos réveils : dans la nuit du 26 au 27 octobre, nous passerons à l’heure d’hiver. Ce qui signifie que l’on dormira une heure de plus. Mais pourquoi change-t-on d’heure ? Éléments de réponses.

Dans la nuit du 26 mars au 27 octobre 2019, nous allons changer d’heure pour passer « à l’heure d’hiver ». Si nous nous sommes (plus ou moins) habitués à ce phénomène, quand a-t-on commencé à changer d’heure deux fois dans l’année, et pourquoi ? Pour le savoir, il faut remonter 43 ans en arrière. 

Pourquoi doit-on changer d’heure, deux fois dans l’année ?

Pour qu’une position soit adoptée au Conseil, il faut qu’une majorité qualifiée des États membres lui soit favorable.

En France, un sondage réalisé sur le site de l’Assemblée nationale montrait que 84% des Français sont pour l’arrêt du changement d’heure, et de garder « l’heure d’été ».

Cela fait 43 ans que l’on change d’heure deux fois par an. En effet, durant le choc pétrolier de 1975, le gouvernement de l’époque décide d' »aligner les heures de travail sur les heures d’ensoleillement, afin de faire des économies ».

Absurde ? Pas tant que cela puisque d’après le ministère, « le dispositif permet d’économiser 440 GWh*, rien qu’en éclairage ». Le premier changement d’heure tel que nous le connaissons a eu lieu le 28 mars 1976 et déjà à l’époque, la décision laissait les Français circonspects. Par exemple, le journaliste Roger Gicquel qui présentait le 20H de TF1 à cette époque admettait « ne rien comprendre à cette mesure ». 

Une origine pas très claire et une diversité peu compréhensible

Si les responsables politiques réussissent très bien à expliquer leur décision de 1975 par une nécessité énergétique et financière, l’origine première de cette idée reste parfaitement floue et trouverait ses racines dans la politique et les tests du régime de Vichy et de l’occupant nazi.

Et sans que l’on sache trop pourquoi ni comment, la mesure a fini par être inscrite dans les textes européens. Car oui, le changement d’heure n’est pas qu’une mesure française : elle concerne quasiment toute l’Europe, mais aussi les États-Unis, le Brésil ou encore l’Australie. Mais tous ces pays ne changent pas d’heure en même temps.

Physiologiquement, le changement d’heure ne serait pas sans conséquence. « Le changement d’heure provoquerait des perturbations chrono-biologiques difficiles à surmonter : fatigue, mais aussi troubles du sommeil et baisse de l’appétit, stress et agressivité peuvent en découler » selon plusieurs spécialistes.

Va-t-on arrêter de changer d’heure ?

Ce « passage à l’heure d’été 2019 » pourrait être l’un des derniers. En mars 2019, le Parlement européen a validé la fin du changement d’heure en 2021, sur proposition de la Commission européenne. Une proposition qui doit encore être votée par le Conseil européen, à majorité, pour être mise en place.

Aux dernières nouvelles, en juin 2019, le Conseil ne s’était pas encore prononcé sur la proposition, et « les États membres procèdent à des consultations, tant en interne qu’avec les pays voisins, afin de finaliser leurs positions », précise le site du Conseil européen.

* soit la consommation annuelle d’environ 800.000 ménages, et évite l’émission de 44.000 tonnes de CO2

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