Rhume, toux, otite : comment éviter la contagion ?

Les microbes attaquent. Rhume, otite et gastro-entérite se propagent. Les germes responsables de ces maux sont contagieux et d’une ruse diabolique. Mode d’emploi pour contre-attaquer face à ces maladies qui risquent de nous contaminer.

Si nous sommes capables de maîtriser la plupart des germes, c’est parce que notre immunité, soumise en permanence aux agents extérieurs, a appris à développer des anticorps pour les maîtriser.

Malheureusement, notre organisme n’est pas toujours assez fort pour combattre les microbes et autres virus qui traînent dans l’air. Une fois malade, la hantise de notre entourage est d’être touché à son tour. Peut-on vraiment « refiler » notre rhume ou notre gastro à nos enfants, mari/femme, ami(e)s et collègues ? Réponses.

Rhume : contagieux ou non ? 

Probablement, mais tout le monde ne sera pas forcément touché. Le rhume peut se transmettre si une personne malade éternue et dissémine des gouttelettes contenant le virus dans l’air. Les personnes aux alentours peuvent alors inhaler ou toucher une zone contaminée (poignée de porte, souris d’ordinateur, interrupteur…) par ces gouttelettes et devenir contaminées à leur tour en se touchant les yeux ou le nez.

Bon à savoir, le risque de contaminer son entourage par le rhume persiste jusqu’au 5ème jour après le début de la maladie. Pour éviter de contaminer ses proches, ses collègues et les personnes assises à côté de nous dans les transports, on se lave régulièrement les mains et on met un mouchoir devant son nez et sa bouche lorsque l’on éternue.

Peut-on transmettre une otite ou une sinusite ?

Oui. Les microbes qui affectent l’oreille ou les sinus chez le malade peuvent même déclencher une bronchite ou une angine chez son entourage, mais tout dépend de l’endroit où ces virus se fixeront. La période à risques se limite aux quelques heures qui précèdent les premiers symptômes de la personne atteinte (fièvre, toux, courbatures…) et aux quelques jours qui les suivent.

La toux est-elle contagieuse ?

Première chose à faire si l’on tousse : aller consulter un médecin. Il fera un bilan complet et prescrira, si besoin, des médicaments broncho-dilatateurs et anti-inflammatoires locaux. Quant à la contamination, elle varie en fonction de la présence ou pas de germes (il s’agit parfois d’une simple toux d’irritation) et de la nature de ces germes.

S’il s’agit d’une infection virale, au bout de quelques jours, les défenses auront pris le dessus, et il n’y aura plus aucun risque. Toutefois, s’il s’agit de bactéries (pneumocoque, germe de la tuberculose) le risque de contagion existe bien, même après tout ce temps. Prudence !

Peut-on attraper une gastro-entérite en serrant une main ?

Oui et non. S’il s’agit d’une gastro-entérite due à l’ingestion d’un aliment contaminé (on parle alors d’intoxication alimentaire), il n’y a pas de risque. En revanche, si c’est une gastro-entérite virale (ou « grippe intestinale »), il est possible d »être exposée pendant les trois ou quatre jours qui suivent le début de la maladie.

Si les germes digestifs vivent dans les selles, la transmission se fait essentiellement par voie aérienne, rarement par les mains et les objets touchés. Quand l’hygiène d’une tiers personne est insuffisante (lavage des mains incomplet après le passage aux toilettes ou après le change du bébé atteint d’une diarrhée provoquée par des rotavirus), le risque augmente.

Le meilleur moyen de savoir si la gastro est bien virale et non-alimentaire, est d’étudier le contexte : s’il y a une épidémie autour de soi ou que le médecin en voit beaucoup dans son cabinet, il y a de fortes chances d’être touchée à son tour.

Les bons gestes à adopter pour éviter la contagion

Il est indispensable d’avoir une hygiène nickel. Mieux vaut privilégier les mouchoirs à usage unique et épargner son entourage des éternuements intempestifs ou des agressions verbales trop rapprochées !

Enfin, on se lave régulièrement les mains avec du savon. La bonne méthode ? Se frotter les mains pendant au moins 20 secondes (sans oublier d’insister entre les doigts et de passer sur les poignets) puis, les sécher avec une serviette ou du papier. Dans les transports, on peut utiliser, avec parcimonie, du gel hydroalcoolique pour désinfecter ses mains.

Pourquoi certains tombent malades plus facilement que d’autres ? 

Si notre organisme est confronté à un virus que l’on a jamais croisé auparavant, nous avons peu de chance d’y échapper. Mais si nous l’avons déjà rencontré, nos défenses immunitaires ont fabriqué des anticorps contre l’intrus, capables de l’éradiquer. Et la maladie ne se déclare pas.

C’est aussi ce qui se passe lorsqu’un enfant revient de la crèche avec la varicelle ou la rougeole. Si nous avons déjà eu ces maladies infectieuses infantiles (ou si nous avons été été vaccinée contre celles-ci), nous disposons d’un stock d’anticorps prêts à en mettre K.-O. les germes. Dans le cas contraire, nous serons sans doute malade. L’état de nos défenses immunitaires dépend aussi de l’équilibre de notre alimentation, de la qualité de notre sommeil et de notre moral (plus l’on est stressée, plus l’on est vulnérable).

Enfin, il existe des différences de sensibilité individuelle.

Les fumeuses exposées aux virus qui provoquent la bronchite développeront plus facilement cette affection que les non-fumeuses, dont les poumons sont sains. De plus, le risque de voir leur état s’aggraver d’une surinfection bactérienne sera nettement plus élevé. Idem pour les personnes âgées et les anorexiques. Leurs défenses immunitaires étant moins puissantes en raison de carences alimentaires fréquentes, leur vulnérabilité est accrue.

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