Major Lazer et Alpha Wann ont enflammé la deuxième journée de Rock en Seine 2019

La journée de samedi a Rock en Seine a été marquée par le show géant de Major Lazer, l’élégance des reines de la soul Jorja Smith, Mahalia et Celeste dont nous avons fait le compte-rendu complet mais aussi par les concerts de Jungle, d’Alpha Wann et de Girl in red ainsi que de bonnes révélations à  l’image de la chanteuse jazz Mathilda Homer et du crooner indien du groupe Peter Cat Recording Co. 

Major Lazer invite Booba, MHD et Aya Nakamura dans ses mixes

Le show de Major Lazer, placé en conclusion de la journée du samedi, avait un seul objectif : faire la fête ! Diplo aux machines et Walshy Fire au chant, accompagnés d’une nuée de danseuses torrides ont joué leurs grands tubes dans une ambiance forcément survoltée sur la Grande scène. Même si le déluge de lumières et de pyrotechnie se voyait de très loin, probablement bien au delà des frontières du parc de Saint-Cloud, les fans attendaient depuis longtemps pour vivre de près le grand barnum “booty music” du groupe américain, qui offrait samedi à Rock en Seine sa seule date française.

Elle aussi a tout juste 20 ans et c’est dans la pure tradition d’un jazz soft teinté de soul qu’on a découvert la voix magnifique de Mathilda Homer dans une ambiance de circonstance sur la pelouse de la scène Firestone et sa légère pente qui permet au public de se laisser bercer par la musique allongé dans l’herbe. Et de se laisser séduire ici par les douces chansons de la jeune Londonienne et ses musiciens qui sont visiblement du même âge. Et qui ont surtout le même talent. Le pianiste notamment et sa sublime voix à la Jamiroquai à qui la très élégante chanteuse a laissé le micro un court moment. Un délice pour les oreilles et une belle révélation..

Le crooner de Peter Cat Recording Co. se lâche sur du disco

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la dégaine à la cool et l’air ténébreux de Suryakant Sawhney, le leader et chanteur de Peter Cat Recording Co marque pleinement l’idée de contre programmation face à la lumineuse et très élégante Jorja Smith dont on entend des effluves de voix depuis la grande scène. Côté voix, nous sommes ici en présence d’un crooner mais dans un style très personnel. Car si le concert de Peter Cat Recording Co. débute dans l’aspect le plus jazzy des compositions de ce quintet originaire d’Inde, on part très vite dans un réjouissant mélange de styles d’un morceau à l’autre. Un peu soul, un peu rock, de petites touches d’électro, voir de disco, on se laisse volontier embarquer dans toutes ces propositions sans trop réfléchir. Car c’est d’abord la singularité de cette troupe à la fois lumineuse et sombre qui séduit. Elle mêle sans précautions les sons bruts d’une guitare électrique aux mélodies d’un harmonium indien (sorte d’accordéon horizontal) qu’on voit probablement pour la première fois sur une scène de ce festival.

Peter Cat Recording à Rock en Seine samedi 24 août.

Peter Cat Recording à Rock en Seine samedi 24 août. (OLIVIER FLANDIN / FTV)

L’air triste et finalement assez poétique, le chanteur semble sortir d’un film et donne parfois l’impression d’avoir l’esprit ailleurs. C’est grâce à l’insistance d’un premier rang imbibé de bières que Suryakant Sawhney va commencer à se lâcher avant de partir dans une irrésistible danse sur le disco épique de Memory Box, un des titres de leur album Bismillah dont on adore aussi le petit bijoux Heera.

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