Star de la littérature jeunesse depuis près de soixante ans, l’ours Paddington s’illustre sur grand écran dans un très joli divertissement familial mêlant prises de vues réelles et animation.
Un ours dans la ville
À la suite d’un tremblement de terre, le petit ours brun a quitté son Pérou natal avec, pour seul bagage, une valise pleine de pots de marmelade et son amour pour l’Angleterre pour passeport. À Londres, il se retrouve perdu à la gare de Paddington, un écriteau autour du cou : « SVP, prenez soin de ce petit ours. » Attendrie et sous le charme de ce plantigrade doué de parole, la famille Brown le recueille chez elle et le baptise… Paddington
Un joyau de la Couronne
Paddington est aux Anglais ce que Babar est aux Français : un monument de la littérature jeunesse. C’est en 1958 que Michael Bond l’a créé. Cet ex-caméraman de la BBC a eu l’idée du personnage en voyant dans une vitrine, le soir de Noël, un Teddy Bear esseulé. Depuis le premier volume, Un ours nommé Paddington, 23 suites ont paru. Soit 35 millions d’exemplaires, traduits en 40 langues. L’ours a été élu « Personnage dessiné préféré des Britanniques de tous les temps ».
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Une voix française en or
« J’ai dit oui tout de suite. J’ai été élevé avec lui, car j’avais une nanny anglaise », explique Guillaume Gallienne, qui prête sa voix au célèbre ursidé. Le sociétaire de la Comédie-Française précise qu’il l’a fait pour son fils de 7 ans, Tado : « Je voulais faire un film qui l’intéresse et l’amuse. » Pour le comédien, c’est un très beau regard sur l’enfance, avec une alternance de naïveté, d’émerveillement et de gravité. « C’est un film très émouvant, j’ai versé ma petite larme à plusieurs reprises… »
Un nounours virtuel
La réussite du film tient évidemment à la virtuosité des effets spéciaux recréant le célèbre héros. Les illustrations originales de Peggy Fortnum ont été une source d’inspiration majeure, comme l’observation de vrais oursons. Le studio Framestore (créateur de Dobby, l’elfe de Harry Potter) a sorti le grand jeu. Le vent dans la fourrure, les mouvements du petit bidon de Paddington, sa manière de se déplacer… tout est à croquer !
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Nicole Kidman, nouvelle Cruella d’Enfer
Ne cherchez pas le personnage de la terrible taxidermiste Millicent dans les livres : c’est une pure invention du scénario. À l’image de la méchante des 101 Dalmatiens, elle rêve de faire la peau à l’ourson, le seul plantigrade qui parle. Fan depuis l’enfance, Nicole Kidman s’est régalée à jouer les psychopathes. Son plus grand défi : surmonter le courroux de ses deux filles, Sunday Rose, 6 ans, et Faith, 3 ans, à l’époque, qui ne voulaient pas qu’elle fasse de mal à leur nounours préféré…
Paddington est à suivre jeudi 31 octobre à 21h15 sur C8.
Julien Barcilon
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